Les travailleurs de la route
En France, l’industrie des travaux routiers emploie 75 000 salariés dont environ 4 200 sont directement concernés par une exposition aux fumées de bitumes : ce sont les équipes travaillant à la pose d’enrobés avec les finisseurs, ou encore celles qui répandent des enrobés à la main ou des enduits superficiels. La durée d’exposition de ces salariés aux bitumes est évaluée à 1 000 heures par an (données de l’USIRF, Union des Syndicats de l’Industrie Routière Française). L’INRS a réalisé une série de documents et notamment une étude appelée « Le Point des Connaissances sur… les bitumes« .
La revue Bitume Info dans son numéro du 12 mai 2006 évoque les substitutions possibles :
- Substituer les fluxants à base de dérivés de houille par des produits a priori peu toxiques tels des dérivés de l’huile de colza ( ex : OLEOFLUX®).
- Produits de substitution pour les nettoyages : dérivés de colza ;terpènes d’orange dont la bonnetolérance individuelle reste à confirmer .
- La branche professionnelle étudie de nouveaux produits tel un liant transparent d’origine végétale, dont le coût actuel n’en permet qu’une utilisation restreinte (zones piétonnes) : à titre indicatif VEGECOL® (COLAS).
- Un produit de substitution des « anti-K », aqueux, à appliquer à froid sans aucune émission d’HAPest à l’essai (CRAM Pays de Loire 2005 ).
Les routes du silence.
Ce film, réalisé par Jean Luc Cohen, Arnaud Jouve, Louis Bastin.
Suite aux catastrophes de l’Erika et du Prestige, la toxicité du goudron a été mise en évidence, reconnue officiellement par l’Institut national de l’environnement, ce qui n’a pas manqué d’alarmer les travailleurs de la route. En effet, exposés aux émanations du bitume chaud lors de la réfection des voies, les ouvriers encourent des risques accrus de cancer. Touchant des intérêts industriels et économiques d’envergure internationale, ce problème a longtemps été nié. Aujourd’hui, des syndicalistes aux hommes politiques, en passant par les médecins du travail, la question commence à être prise en considération.
Il ne reste plus, maintenant, qu’à aborder le problème des conséquences sur le public en général de la même manière.
Les routes du silence (partie 1 – partie 2 – partie 3)
Source : France 5 et Dailymotion
Bitume et santé : un scandale de l’amiante saison II
Sources : ARTE et Youtube
En 2008, l’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la Prévention des Accidents du Travail et des maladies Professionnelles (INRS) a présenté des statistiques sur les accidents du travail et des maladies professionnelles pour le secteur de la construction. Ce secteur d’activité est celui qui présente le plus haut niveau de risque et qui déplore le plus grand nombre de décès, avec une nouvelle augmentation en 2007.
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